La vision en tunnel est un phénomène perceptif. Elle apparaît lorsque nous sommes confrontés à un stimulus menaçant. Aussi, lorsque nous traversons des moments de grande intensité émotionnelle. Notre réalité est soudainement réduite et le champ de vision est limité, concentré sur une seule chose. Ce qui est le plus frappant dans ces situations, c'est que malgré cette altération de la perception, notre volonté devient également plus impulsive. C'est ce qui est littéralement défini comme "être aveuglé". C'est restreindre une grande partie du champ d'attention pour se concentrer exclusivement sur une seule partie. Pour mieux comprendre, imaginons, par exemple, que nous quittons le travail le soir et que nous sentons soudain quelqu'un nous suivre. Nous paniquons devant cette présence menaçante, nous accélérons notre rythme et bientôt nous sentons que notre vision acquiert la forme d'un tunnel : nous cessons de percevoir tout ce qui nous entoure pour ne voir que notre voiture. Le véhicule est cet endroit où nous voulons aller pour nous sentir en sécurité et nous enfuir. L'attention sélective qui facilite ce phénomène nous aide à réagir plus rapidement, en laissant tout le reste de côté. Nous sommes donc confrontés à un mécanisme de survie utile et nécessaire.
Examinons-la en détail.
La vision tunnel : ce qu'elle est, ses caractéristiques et comment la gérer
La vision en tunnel est un phénomène perceptif provoqué par un état émotionnel intense. En général, les déclencheurs sont une forte anxiété et le stress. Ce qui se passe, c'est que la partie périphérique ou extracampus de la vision s'estompe et que nous ne pouvons voir clairement qu'un certain stimulus. Ainsi, en brouillant ou en supprimant de notre vision ce qui n'est pas important, il nous permet de réagir plus rapidement à une menace extérieure. Il s'agit d'un mécanisme instinctif qui vise à ne pas gaspiller l'énergie ou la vision sur des aspects qui ne sont pas importants. Ce type de stress psychophysiologique peut nous aider, par exemple, à agir efficacement si notre enfant de trois ans s'échappe de notre main et se retrouve sur la route. Non seulement le cœur va s'accélérer et le cerveau va décider d'envoyer plus d'oxygène aux muscles pour que nous courions plus vite. Il va également activer les mécanismes neurologiques pour créer une vision en tunnel de sorte que nous ne pouvons percevoir que notre enfant, car tout le reste, tout ce qui l'entoure est sans importance à ce moment-là. La priorité est de réagir avec succès.
Comment cela se passe-t-il ?
Lorsque le cerveau détecte un danger, la focalisation visuelle change. Cette réponse psychophysiologique est médiée par un neurotransmetteur qui agit comme une hormone : l'adrénaline. Les pupilles se dilatent sous son effet, de sorte que l'œil ne peut pas s'adapter à toute la lumière qu'il reçoit ni percevoir tous les stimuli périphériques. C'est à ce moment-là qu'apparaît ce que nous appelons la vision en tunnel.
Qu'est-ce qu'on ressent quand on a une vision en tunnel ?
Ce n'est pas une sensation agréable. Elle ne l'est pas, tout d'abord, parce que lorsque le phénomène psychophysiologique de la vision en tunnel se produit, ce que nous vivons est la peur, l'anxiété et même la panique. Imaginons, par exemple, que nous conduisions une voiture et que nous perdions soudainement le contrôle. Comme nous l'avons souligné, pendant ces situations de stress élevé, la circulation sanguine est inondée d'adrénaline. Cette hormone génère de nombreux changements physiologiques pour nous faire réagir au danger. À ce moment-là, non seulement le champ de vision est réduit à un horizon très limité. Ce qui se passe aussi, c'est que le cerveau agit sur des impulsions, il ne réfléchit pas et n'a pas le temps d'évaluer objectivement une situation. Par conséquent, lorsque nous agissons par impulsion, nous ne parvenons pas toujours à réagir de la manière la plus appropriée à un moment donné. Et c'est un phénomène que l'on observe souvent dans les accidents de la route.
Comment pouvons-nous le contrôler ?
Est-il possible de contrôler la vision en tunnel ? La première chose à comprendre est que si l'être humain vit ce type de phénomène, c'est pour une raison. Elle a une utilité et un but : elle garantit notre survie et nous aide à réagir aux dangers. Imaginons que quelqu'un veuille nous voler, notre regard se concentrera uniquement sur cette présence menaçante pour agir rapidement. Parfois, bien sûr, une vision étroite peut rendre la vie un peu difficile. Des situations de forte anxiété comme un examen, le fait de devoir parler en public ou de se rendre à un rendez-vous chez le médecin peuvent nous faire ressentir soudainement cette expérience. Dans ces contextes, elle n'est pas utile et peut nous gêner. L'idée est donc d'apprendre à gérer ses émotions et à comprendre quelque chose de très simple. Il existe des circonstances dans lesquelles l'apparition de certaines émotions telles que la peur ou la panique est légale, acceptable et même utile. Ils peuvent garantir notre survie.
La vision tunnel peut avoir d'autres origines que l'anxiété
Si ce phénomène se produit dans des situations où l'on ne ressent pas d'anxiété ou de stress, et qu'il ne résulte pas d'une menace extérieure, la meilleure chose à faire est de consulter un ophtalmologue. Divers troubles et maladies oculaires peuvent être à l'origine de cette altération de la vision.
Pour conclure, il est toujours opportun de connaître ce genre de concepts et de réalités liés non seulement à notre univers émotionnel complexe. Toute petite altération ou modification de l'équilibre organique et physiologique ne peut être négligée. Gardons-le à l'esprit.